Une voiture est classée comme « épave » par un expert automobile lorsqu'elle est endommagée à cause de plusieurs circonstances comme un vol avec dégradation, un accident, un incendie ou d'autres cas exceptionnels qui ont conduit au déclassement d'un véhicule. Une question se pose, est-il possible de récupérer tout ce qui est destiné à la destruction ou non en matière de véhicule ?
Lorsqu'une automobile a été fortement dégradée après un accident ou de sérieux endommagements, elle devient une épave. Le spécialiste en automobile se base sur deux critères principaux pour catégoriser des véhicules roulants ou non.
Les dégâts touchant les éléments clés d'un véhicule sont parfois impossibles à restaurer même en faisant d'énormes réparations. Il s'agit donc d'un véhicule techniquement non réparable. Dans ce cas précis, le véhicule endommagé obtient le statut d'épave.
Il peut arriver que les frais de réparation d'une auto soient extrêmement élevés par rapport à sa valeur. Dans ce cas, il est insensé de vouloir la remettre en état de marche puisque l'assuré a la possibilité d'acheter une nouvelle voiture avec le même montant alloué à la réparation. La voiture est donc déclaré « véhicule économiquement irréparable (VEI) ». L'expert peut aussi classifier la voiture dans les véhicules gravement endommagés (VGE), un statut intermédiaire entre les deux issues.
Un organisme professionnel de démolition se charge d'une voiture épave. Le jour J, plusieurs documents administratifs sont demandés au propriétaire du véhicule dont : un certificat de non-gage (moins de 15 jours) et un certificat d'immatriculation (sans la mention « cédé le »). Rédigé en plusieurs exemplaires, un certificat de cession est indispensable à l'entreprise de démolition, à l'assureur auto et à la préfecture.
Lorsqu'une voiture est déclarée techniquement non réparable (TNR), elle ne pourra jamais reprendre la route. En revanche, un véhicule économiquement irréparable peut encore marcher après des dépannages. Après la mise en épave, l'assuré dispose de 30 jours pour contester le jugement de l'expert et demander une meilleure prise en charge.
Afin de lever l'opposition de circuler, il peut fournir des preuves attestant qu'il n'est pas nécessaire de mettre en épave son véhicule, car il peut encore être réparé. Pour sauver sa voiture, il pourra de ce fait apporter un devis de réparation qui est inférieur au prix estimé de la voiture après une révision à la baisse des coûts liés aux réparations. L'expert fera toutefois des vérifications si les propositions tiennent vraiment la route.
Il a également la possibilité de demander une expertise judiciaire ou une contre-expertise. Après une dernière vérification d'un expert, il se peut que la voiture puisse rouler de nouveau si les réparations sont satisfaisantes. Dans le cas contraire, elle sera placée dans la liste de VNR et déclaré épave.
Bien qu'il soit possible de refuser le statut d'épave, il n'est pas évident de réussir à changer le verdict de l'expert. Une catégorie de véhicule notamment la carte grise de collection n'est pas concernée par le couperet du statut d'épave. En effet, l'objectif d'un certificat d'immatriculation de collection est de conserver le patrimoine roulant en lui conférant un totem d'immunité. Il donne par conséquent le choix au propriétaire de réparer ou non sa voiture ancienne même avec un prix de réparation élevé par rapport à son prix réel.
Après la remise en circulation du véhicule, il y aura une nouvelle expertise en vue de bien vérifier l'état de la voiture ancienne. Cette procédure permet de s'assurer qu'elle ne représente plus de danger pour le conducteur et pour les autres usagers de la route.